Championne du monde de paleta gomme au Chili au mois de novembre dernier, Maritxu Chapelet-Housset est devenue récemment la première championne du monde de frontball. Les premiers championnats de cette spécialité se déroulaient à Mexico, du 18 au 22 juillet.
Qu’est-ce qui vous a motivé à participer à ces premiers championnats du monde de frontball ?
Maritxu Chapelet-Housset : Au début du frontball féminin, l’association du frontball m’avait téléphoné. Ça m’avait bien plu. Quand s’est présenté l’occasion du premier mondial, si j’arrivais à me libérer du point de vue personnel, je leur avais dit que je participerais avec plaisir. C’est juste parce que j’aime le jeu du frontball.
Au vu des scores vous avez remporté toutes vos parties assez facilement. Comment avez-vous vécu ces championnats ?
M. C-H : Effectivement, au score ça paraît plutôt facile sauf que sur la kantxa ce n’est pas du tout le cas en fait. Ce sont des parties douloureuses physiquement, c’est très très intense, le coeur monte très vite. C’est pour ça qu’il faut s’appliquer sur tous les points parce que même si les scores sont sévères le ressenti physique est quand même difficile.
Comment vous étiez-vous préparée ?
M. C-H : Pas tant que ça. Tout au long de l’année j’ai des séances physiques, je travaille pour la pelote. Là, un mois avant le championnat, mon mari a eu un accident du coup j’ai pu moins me préparer. J’ai essayé de faire sur mes acquis. J’ai quand même un fond physique que j’avais travaillé pour le mondial du Chili, en novembre. Je ne suis pas partie de rien. Sur le dernier mois j’ai fait peu de physique, j’ai juste fait des entraînements techniques. Vu le jeu, quand on fait un entraînement technique on travaille aussi sur le physique car à chaque fois on fait monter le palpitant.
Que représente cette médaille d’or pour vous ?
M. C-H : C’est le premier titre féminin de l’histoire du frontball donc forcément c’est important. Moi je suis très fière et très contente. J’étais un peu favorite dans la mesure où les différents tournois de frontball féminins je les avais déjà remportés. J’avais gagné le World Games en Colombie en 2013 et j’ai gagné à Anglet deux fois aussi. Je savais que c’était possible, après il y a certaines joueuses que je ne connaissais pas donc j’attendais de les voir. Je savais que j’avais une chance de gagner.
Il me semble que vous avez été élue meilleure pilotari de ces championnats…
M. C-H : On me l’a dit. Je crois que c’est un média mexicain qui m’a élue joueur du tournoi. J’étais contente. Je pense que c’est dû au fait que je n’ai pas perdu une seule manche pendant le mondial.
Vous jouez d’habitude à la pala, quelle modalité préférez-vous ?
M. C-H : C’est complètement différent. Même à pala j’aime changer de spécialité, de passer du trinquet au mur à gauche, de la creuse à la pleine. Je suis contente quand je change. Jouer toute l’année à la même chose ça m’ennuierait. Ce n’est pas que je préfère l’un ou l’autre mais j’aime vraiment jouer au deux. J’aime le changement de spécialité. Ça va me faire vraiment plaisir de reprendre la pala et à l’occasion ça me fera de nouveau plaisir de rejouer au frontball.
Que retiendrez-vous de ces premiers championnats ?
M. C-H : Vraiment, l’ambiance de groupe qu’il y a eue. On était une petite délégation. On n’était que six joueurs avec des générations différentes puisqu’on avait des espoirs garçons. Nous, on est bien plus âgés que les espoirs garçons. Et on était avec deux dirigeants, l’entraîneur Alain et la kiné, Denise. On s’est vraiment bien entendu donc c’est l’ambiance de groupe que je retiendrais.