Le demi de mêlée du Biarritz Olympique, pilotari jusqu’à 18 ans, continue de suivre ce sport qu’il apprécie tant. Ami avec Peio Larralde, il suit régulièrement les parties. Interview.
Que représente la pelote pour toi ?
Maxime Lucu : C’est un peu à la même hauteur que le rugby. J’ai commencé en même temps le rugby et la pelote parce qu’il n’y a pas beaucoup d’autres sports quand tu es jeune. J’avais fait les deux pour essayer. Ça prenait une grande place. J’ai joué jusqu’à 18 ans. A 18 ans j’ai arrêté et j’ai choisi le rugby parce que je signais à Biarritz et je ne pouvais pas continuer les deux. J’avais une préférence pour le rugby, j’ai voulu tenter ma chance.
Où as-tu pratiqué ce sport ?
M. L : J’ai joué à Saint-Pée-sur-Nivelle où j’ai vécu quand j’étais petit. Je jouais au rugby là-bas, c’était plus simple pour me déplacer quand mes parents ne pouvaient pas m’emmener, j’étais à côté pour y aller tout seul.
Y’a-t-il un parallèle entre la pelote et le rugby selon toi ?
M. L : Il y a beaucoup de choses similaires. La différence dans le rugby c’est qu’il y avait plus de copains. C’était un peu plus l’esprit d’équipe qui m’a poussé vers le rugby. Ce qui était bien dans la pelote c’est de se surpasser. Je trouve que la pelote est un sport assez difficile mentalement parce qu’on voit beaucoup de parties où les mecs ont mal aux mains et la partie devient encore plus difficile. C’est la tête un peu qui prime et c’est ça qui m’a forgé ce caractère.
Tu es ami avec Peio Larralde, comment est née cette amitié ?
M. L : C’est tout simple. Depuis tout petit on se rencontre dans les parties de phase finale. Lui jouait pour Hasparren. On a aussi fait le tournoi mini espoir. Il y a les sélections des huit meilleurs joueurs et à la fin de l’année il y a un petit tournoi et j’avais joué contre lui là-bas aussi. On passait deux journées dans un trinquet. A force de se voir on s’entendait bien et on a gardé le contact. Je suis content d’aller le voir jouer quand il a des parties et lui vient voir les matchs de rugby. Ça s’est fait naturellement.
Sa famille et ses amis le suivent à ses parties, fais-tu partie de ses supporters dans le public ?
M. L : J’essaie de venir le plus possible. Je ne peux pas tout le temps venir parce qu’avec le rugby c’est compliqué mais dès que je peux je viens. J’ai assisté à pas mal de parties depuis qu’il est en haut. Je suis aussi beaucoup des copains de Saint-Pée-sur-Nivelle qui ont des résultats. Je regarde pas mal de parties. Je prends plaisir à les regarder même si je ne peux pas y jouer.
Qu’est-ce qui t’impressionne le plus chez lui ?
M. L : En ce moment c’est l’un des meilleurs joueurs, il est vraiment joli à voir jouer. Il a un jeu complet. J’aime bien sa qualité d’attaquant qui rend la partie beaucoup plus belle et plus intéressante à suivre. C’est quelqu’un qui donne beaucoup et même si ça ne réussit pas il continue quand même. J’aime bien ces aspects là d’un joueur de pelote.
La saison de rugby reprend bientôt, comment te prépares-tu ?
M. L : Ce n’est pas ce qu’on préfère le plus quand on joue au rugby mais c’est la préparation physique. On ne touche pas beaucoup de ballons. On fait beaucoup de course, de muscu pour tenir toute la saison. Ça fait cinq semaines qu’on y est et on n’a pas forcément touché beaucoup de ballons mais il faut en passer par là pour en octobre/novembre encaisser les coups. Si on ne passe pas par ces entraînements là c’est compliqué de tenir une saison sans se blesser. Les matchs amicaux viendront en août et à partir de là on reprendra un peu plus le rugby et le championnat. C’est un peu chaque année pareil mais il faut en passer par là.
Quels vont être tes objectifs cette année ?
M. L : Après avoir vécu une demi-finale avec Biarritz, pour moi ce n’était pas un rêve mais un objectif qui me tenait à coeur parce que je les suis depuis tout petit. Cette année l’objectif c’est de faire aussi bien voire mieux. En tout cas de finir dans les six premiers et les phases finales on verra bien si on y est où non.