Ce lundi 7 septembre, un centre de formation ouvre ses portes au trinquet Berria d’Hasparren. Manu Martiarena, directeur du centre, nous en dit plus sur ce projet.
Pourquoi avez-vous accepté le poste de directeur de ce centre de formation ?
Manu Martiarena : Déjà, ce centre est quelque chose qui va permettre à des jeunes de se perfectionner. C’est le projet le plus ambitieux pour la pelote. Aujourd’hui, tous ces jeunes appartiennent à des clubs et en complément si on peut les aider c’est superbe. C’est pour cela que je rêve de ce projet depuis longtemps. C’est une convention qui a été signée entre Lilou Echeverria, président de la Fédération française de pelote basque et Jean-Marc Charritton (Lauak Sports). Cela me fait un peu rêver parce que tous les gens de la main nue ensemble adhèrent à ce projet et ce sont des jeunes qui vont travailler en complément de ce qu’ils font dans leur club. Il ne faut pas oublier que s’ils sont à ce niveau-là c’est grâce aux clubs.
Quels sont les objectifs de ce centre ?
M.M : C’est d’arriver à perfectionner certains jeunes. La liste a été élaborée par le Comité Territorial du Pays Basque, la Fédération française de pelote basque, la DTN (Direction technique nationale), Esku Pilota, Lauak Sports et moi-même. Ce qui est intéressant dans ce projet c’est que tout le monde a travaillé en collaboration, c’est peut-être un peu ce qui manque parfois. Le but est de prendre des jeunes, normalement vingt cette année, du lundi au jeudi, de les entraîner physiquement, de leur faire faire de la musculation, de la technique et de les faire jouer.
Quels joueurs ont été sélectionnés ? Sur quels critères ?
M.M : Cette année est un peu particulière. Au départ, on voulait prendre des jeunes de 14 à 22 ans. Pour démarrer, on ne va prendre que des majeurs. Il y a quatre 1998, onze 1999 et cinq 2000. On retrouve les jeunes que l’on voit jouer régulièrement en lever de rideau des indépendants et qui font partie de l’Élite de demain comme par exemple Jon Saint-Paul, Eñaut Echeverria, Jon Biscouby, Pantxo Lafitte, Andoni Larre, Ellande Orhategaray, etc. On voit qu’ils ont un potentiel fort et une énorme marge de progression.
Ce sont des jeunes qui ont dominé un peu les deux trois dernières années, qui ont eu des résultats. Ce sont les clubs qui ont fait remonter les infos au Comité Territorial et c’est ensemble qu’on a ensuite élaboré une liste relativement large.
Quel sera le programme du centre ?
M.M : On a décidé que le lundi, en fonction de leurs parties du week-end, cela sera soit de la récupération soit du physique, tous ensemble en commun. Le mardi, ce sera une partie technique dans le trinquet pendant que l’autre partie fait de la musculation en haut. Le mercredi c’est la partie jeu, dans le trinquet, à quatre. Le jeudi, ce sera la même séance que le mardi. L’intérêt c’est aussi qu’il y ait un suivi. On va démarrer le 7 septembre jusqu’à fin avril.
Ce que l’on ne veut pas c’est que les jeunes viennent une fois sur deux. Il va falloir qu’ils soient réguliers mais je crois qu’ils ont faim de pelote et il leur manque peut-être quelques notions que l’on va leur apporter. En plus de cela, j’espère pouvoir faire venir certaines personnes pour leur montrer comment faire les pansements. Pampi Laduche, s’il est intéressé, pourra intervenir. Au point de vue nutrition ils ont beaucoup de choses à apprendre mais aussi pour la récupération.
Qui va entraîner ces jeunes ?
M.M : Pour la partie physique ce sera Vincent Itoiz, un jeune d’Hasparren qui a une salle de sport. Il a beaucoup de projets. Pour la partie technique, je me suis entouré d’Alain Héguiabéhère qui devrait intervenir le mardi. Il y a d’autres personnes comme Christophe Héguy, Pampi Laduche, qui sont prêtes à venir. Cela va être à moi de gérer tout cela, de faire venir les gens.
Les joueurs vont aussi avoir un suivi médical. On va leur faire passer des tests au début de façon à voir leur progression. J’espère qu’elle sera plus ou moins importante. L’intérêt de ces jeunes va être, demain, de participer aux championnats du monde et après-demain de passer en Élite pro.
Ce centre a pour objectif de former les Élite pro de demain. Pensez-vous qu’en Iparralde, la main nue pourrait devenir professionnelle ?
M.M : C’est un large débat qui dure depuis des années. Je ne suis pas sûr. De l’autre côté, la chance qu’ils ont et que l’on n’a pas, c’est la télévision. Franchement, je ne sais pas. Pourquoi pas. L’intérêt de ce centre aujourd’hui c’est de démarrer petit et de voir ce qu’il y a à améliorer. Sachant que demain on accueillera des jeunes de 14 à 22 ans donc monsieur Charritton devrait nous mettre une maison à disposition à côté pour accueillir les jeunes. Il y aura aussi un suivi en parallèle avec le scolaire.