Les deux derniers quarts de finale du Super Prestige ont été le jour et la nuit. Tandis que Mathieu Ospital s’est baladé face à Mikel Gonzalez, Baptiste Ducassou a eu plus de mal contre Antton Monce.
“C’est important de montrer qu’on n’a pas peur de perdre et qu’on est là pour gagner”. Cette phrase de Baptiste Ducassou peut résumer à elle seule sa partie contre Antton Monce, ce lundi, au trinquet Garat de Saint-Jean-Pied-de-Port. Pour sa première partie du tournoi, en quart de finale, Baptiste Ducassou a dû s’accrocher face à un Antton Monce que l’on n’attendait pas aussi conquérant. Si, sur le papier, Baptiste Ducassou partait très largement favori, le joueur de la Goizeko Izarra a, lui, joué sa carte à fond et aurait bien pu renverser le tenant du titre si ce dernier n’avait pas gardé la tête froide tout au long de la partie.
D’entrée de jeu, Antton Monce a mené les débats (5-0) face à un Baptiste Ducassou qui avait du mal à prendre ses repères et faire la différence. Grâce à des xare, pan coupés et autres buts gagnants, Antton Monce faisait la course en tête dans la première dizaine (10-8). L’Itsasuar restait malgré tout derrière ses talons et revenait plusieurs fois à un point pour finalement égaliser à 14 partout. Après une dernière égalisation à 18 partout, le tenant du titre a pris l’avantage. Sans pouvoir se détacher vraiment au score. Antton Monce s’est accroché de toutes ses forces et restait toujours quelques points derrière en embuscade. Il est même revenu à seulement deux points de Baptiste Ducassou (28-26). De quoi le faire douter ? Oui et non. “Non parce que je savais que j’avais mes forces en présence, quand j’arrivais à mettre les choses en place je menais les débats. Et, oui, parce que malgré tout je n’arrivais pas à concrétiser mes points, ça frôlait les filets, ça touchait la ligne…”.
Ce n’est que dans la dernière dizaine que Baptiste Ducassou a pu respirer un peu pour finalement s’imposer 40-33 et rejoindre Peio Guichandut en demi-finale. Un adversaire à prendre au sérieux comme le souligne l’Itsasuar : “C’est quelqu’un qui a toutes les palettes du jeu de tête à tête. Il a vraiment toutes les armes pour très bien jouer. Il va falloir que j’exploite ses failles pour arriver en finale”.
L’autre quart de finale a été beaucoup plus tranquille pour Mathieu Ospital qui affrontait le Bizkaitar Mikel Gonzalez. Il ne lui aura fallu pas plus de 50 minutes pour venir à bout de son adversaire avec au final un score très sévère : 40-11. Pas dans un bon jour, Mikel Gonzalez n’a pas réussi à trouver la clé pour contrer les attaques bien placées de Mathieu Ospital qui a aussi pu compter sur son but (il en a inscrit douze au total contre seulement deux pour Gonzalez). “Je ne m’attendais pas du tout à cette partie. Je ne pensais pas que cela allait être comme ça pour moi”, avouait Mathieu Ospital, satisfait de sa partie.
En demi-finale, il aura un adversaire bien plus sérieux à éliminer, s’il veut rejoindre une fois de plus la finale du Super Prestige. L’an dernier, il avait déjà réussi à battre l’Hazpandar, sur le fil : 40-35. En finale, il s’était incliné de peu face àBaptiste Ducassou (40-34). L’occasion de peut-être prendre sa revanche. Mais il reste prudent : “Ça ne va pas être facile dimanche prochain. C’est un sacré joueur, il bute très bien, avec sa volée il fait très mal. C’est compliqué de lui faire des points, il a montré face à Julien qu’il finissait les points très facilement”. Les demi-finales, ce dimanche 23 décembre à partir de 16h, s’annoncent bataillées.