Blessé au genou depuis un an, le triple champion de France Elite pro Thierry Harismendy, a décidé de mettre un terme à sa carrière. Il espère pouvoir continuer de jouer en amateur si son genou le lui permet.
Qu’est-ce qui vous a poussé à arrêter votre carrière ?
Thierry Harismendy : C’est surtout à cause de mon genou. Je m’étais blessé l’année dernière et je m’étais fait opérer du ménisque au mois de janvier. J’avais repris l’an dernier au tournoi d’Armendarits [qu’il avait remporté avec Peio Larralde – NDLR]. Ça avait tenu à peu près mais tout le reste de l’été j’avais eu mal et j’avais arrêté au mois d’août. J’ai fait plusieurs injections au genou, j’ai essayé de me soigner mais ça ne passe pas. Dès que je joue à la pelote j’ai le genou qui gonfle et après je suis obligé de rester un mois sans rien faire.
Juste avant votre blessure, vous avez été suspendu six mois par l’Agence française de lutte contre le dopage. Est-ce que cela a joué sur la fin de votre carrière ?
T. H : J’avais été suspendu juste avant de me blesser. C’est vrai que ça a été un peu un tournant. J’ai été suspendu en décembre. J’étais motivé pour revenir en juin. Je m’étais entraîné à fond physiquement dès décembre, je voulais revenir encore plus fort qu’avant mais je me suis blessé. J’avais vraiment vécu cette suspension comme une injustice.
Quel est votre meilleur souvenir ?
T. H : Pour moi le meilleur souvenir c’est mon premier titre de champion de France Elite pro avec Patrick Ibarrola. Patrick Ibarrola c’est quelqu’un que j’apprécie énormément et qui m’a beaucoup appris pendant ce championnat. Ça a été un très bon souvenir. J’ai gagné en 2012 avec Ibarrola, en 2013 avec Waltary et en 2014 avec Larrechea.
Esku Pilota a connu une réorganisation cette année. Vous quittez le circuit Elite pro mais que pensez-vous de ces changements ?
T.H : Ça m’embête un peu d’arrêter à ce moment là parce que je vois qu’Esku Pilota est en train de se restructurer. J’aurais aimé jouer encore deux saisons de plus pour connaître un peu tout ça. Ça a l’air intéressant comme projet. On va voir ce que ça va donner. Ils sont en train de bien promouvoir la pelote et je pense que ça ne peut faire que du bien. Ils s’occupent beaucoup des jeunes aussi maintenant, ils essaient de faire pas mal d’entraînements avec Pampi Laduche pour les jeunes donc c’est vraiment bien ce qu’ils font.
Quels vont être vos projets ? Envisagez-vous de jouer en catégorie amateur ?
T. H : Tout dépend de mon genou. En trinquet, pour l’instant, je n’arrive pas à jouer, ça me fait trop mal. J’arrive à jouer en fronton parce que c’est plus droit. Je pense que cet été je vais faire quelques parties de fête en fronton. Après, si plus tard mon genou va mieux j’aimerais jouer en amateur, rejouer dans mon club et porter le maillot de Denek Bat.
Sinon, avec le comité des fêtes de mon village à Saint-Martin-d’Arbéroue, on organise une partie le 8 juillet. C’est une sorte de jubilé. On fait un défi en fronton. On joue Xala et moi contre trois amateurs de mon club : Xabi Urruty, Anthony Cachenaut et Maxime Etcheverry.
© Begira