Gérant du trinquet Moderne depuis plus d’un an, Loïc Fountas tire le bilan depuis le décès de Jean-Marie Mailharro. Pour les 20 ans des parois de verre, le trinquet sera d’ailleurs rebaptisé en son nom à l’occasion du Masters des Fêtes de Bayonne.
C’est votre premier Masters sans Jean-Marie Mailharro. Niveau programme, vous avez mis les petits plats dans les grands au Trinquet Moderne…
Loïc Fountas : C’est une année qui est comme ça, avec les championnats du monde, les 20 ans du trinquet de verre, le départ de Jean-Marie qui a fait que aussi il y a la ré-inauguration du trinquet… Avant le décès de Jean-Marie, sur ses conseils, tout ce qui était main nue si j’étais coincé ou embêté par rapport au choix des joueurs, c’était Pierre Lissar qui intervenait. Pour l’instant, c’est lui qui le fait. Pour les championnats des moins de 22 ans c’est Eric Dibar qui s’en occupe.
Les équipes sont-elles définies pour le Masters ?
L. F : Le choix se fait toujours après le tournoi d’Arcangues. Jean-Marie a toujours fonctionné comme ça. On va se garder un avant et un arrière de réserve au cas où un joueur se blesserait pendant les parties, pour ne pas être déstabilisé comme l’a été Arcangues l’année dernière quand Larralde s’était mis un pète à la cheville. Reste à savoir si un espagnol ou deux débarquent. Ils sont plus habitués à jouer en mur à gauche mais il y a une forte demande d’un joueur espagnol pour venir faire les parties ici.
L’an dernier les champions de France ont eu une prime de 500 euros en plus de la dotation de base. Est-ce encore le cas cette année ?
L. F : On reste sur les mêmes jauges qu’avaient annoncées Jean-Marie et qui ont toujours été là. C’est une prime par rapport à leur titre de champions de France.
Une plaque en mémoire de Jean-Marie Mailharro va être posée le 26 juillet prochain. De qui est venue cette initiative ?
L. F : Ça a été une initiative d’amis de Jean-Marie. Une demande a été faite le jour de l’enterrement de Jean-Marie et refaite pendant les législatives, quand le maire était là. Nous ça nous va bien parce que je pense que Jean-Marie mérite d’avoir son nom marqué ici. Le trinquet Moderne va être rebaptisé à son nom.
Cela fait plus d’un an que vous avez repris le trinquet. Quel bilan faites-vous ?
L. F : C’est un très bel endroit. Moi qui ne suis pas de là, qui suis bordelais il ne faut pas l’oublier, on me le rappelle assez souvent… La pelote j’avais vu un peu à la télé donc j’apprends au fur et à mesure. C’est une belle année. Belle, longue. Le départ de Jean-Marie a été pour moi trop tôt, pour des grosses affaires comme ça. Il fallait plus de temps mais la maladie en a décidé autrement. Ça reste une belle année, constructive, avec beaucoup de travail. Il en reste encore beaucoup à faire parce que ce n’est que le départ. On a la chance d’avoir un vivier d’anciens champions, de nouveaux champions, d’amis et de proches à Jean-Marie qui ont suivi ça de loin et qui conseillent.
Vous avez organisé des événements hors pelote au trinquet (gala de boxe, bubble foot…). Est-ce une volonté de votre part de diversifier l’activité du trinquet ?
L. F : La boxe a été un très très bel événement, avec au début beaucoup de craintes. Je me suis dit que c’était une clientèle un peu différente. Ça a été de belles rencontres. La demande pour la boxe avait été faite par un client que l’on a ici. Jean-Marie l’avait fait avec Moscato il y a quelques années de cela et c’est retombé comme ça. Ça a été un joli truc avec beaucoup de bénévoles autour.
Dans les mois à venir, avez-vous des événements ou des projets importants de prévus à part le Master ?
L. F : On vient de récupérer la gestion des Arènes pour trois ans. On vient de signer. On commence le 20 là-bas avec des concerts et après il y aura les corridas. C’est une volonté de m’impliquer à pas mal d’endroits.
© Roland Machenaud
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