Grâce à sa victoire contre Bixintxo Bilbao, Peio Larralde rejoint Mathieu Ospital en finale du Championnat de France Elite pro individuel.
“On dit jamais deux sans trois. Je crois que trois sans quatre ça n’existe pas donc on va essayer de gagner cette quatrième partie”. Peio Larralde avait le sens de l’humour après sa victoire face à Bixintxo Bilbao, ce samedi 17 février, au trinquet Moderne. Une victoire qui lui permet de rejoindre Mathieu Ospital en finale. Mais comme il le dit lui-même, il arrivera en tant qu’outsider face au joueur d’Urepel qui l’a battu lors des trois dernières parties qu’ils ont jouées l’un contre l’autre (en liguilla cette année et l’an dernier et en demi-finale du Super Prestige en décembre).
Après sa défaite 40-22 contre Mathieu Ospital à Saint-Jean-Pied-de-Port, l’Hazpandar s’est présenté face à Bixintxo Bilbao avec l’envie de gagner. Tendu en début de partie, Larralde était mené de quelques points par un Bixintxo Bilbao qui comme à son habitude débutait très bien sa partie (5-1 ; 7-5). Mais petit à petit, Peio Larralde a su mettre son jeu en place et jouer juste pour égaliser à 9 partout. Ce sera la seule égalisation de la rencontre.
Punpa xare, xare, pan coupé, Peio Larralde tranchait les points et creusait petit à petit l’écart (12-10 ; 15-10). De son côté, Bixintxo Bilbao s’agaçait et sortait de sa partie. Moins décisif au but (il a inscrit cinq buts gagnants contre onze pour Larralde), le Ziburutar n’arrivait pas à conclure les points et perdait patience, laissant son adversaire prendre le large (26-11). On s’attendait à un duel au sommet mais finalement Peio Larralde aura su tirer son épingle du jeu pour rejouer une finale, après son éviction prématurée l’an dernier, par Mathieu Ospital.
“Je savais qu’il ne fallait pas s’énerver”
Malgré de gros progrès cette année en tête à tête, Bixintxo Bilbao devra revenir l’an prochain pour espérer jouer sa première finale. Forcément déçu après sa défaite, il confiait : “je savais qu’il ne fallait surtout pas s’énerver. C’est le jeu du tête à tête, il faut jouer un jeu posé, tranquille. Peio a été meilleur que moi et je le félicite aujourd’hui”. Il va devoir maintenant se concentrer sur le deux à deux où il défendra son titre au côté de Julien Etchegaray et tentera de remporter un quatrième titre de rang. Exploit que seul René Muscarditz a réalisé (1998, 1999, 2000, 2001).
Peio Larralde, de son côté, a une semaine pour se préparer et tenter de remporter un deuxième titre en individuel. Après plusieurs mois difficiles, l’Hazpandar espère bien l’emporter : “on a vu que j’ai passé des moments un peu plus compliqués que ces trois dernières années mais ça fait partie du lot de tous les sportifs de haut niveau. Je vais venir comme outsider dans cette partie. J’espère l’emporter”. Pour Mathieu Ospital, ce serait l’occasion de remporter son premier titre de champion de France Elite pro en individuel. L’an dernier, il avait perdu contre Baptiste Ducassou, mais il a lui aussi fait d’énormes progrès depuis l’an dernier. Un nouveau txapeldun pourrait bien coiffer la txapela.
“Aujourd’hui je me suis fait peur”
Du côté du groupe B, ce sont Ion Iturbe et Laurent Lambert qui s’affronteront pour la finale, le 26 février prochain, au trinquet Garat de Saint-Jean-Pied-de-Port. La partie du jour était décisive pour Laurent Lambert, Ion Iturbe étant déjà sûr de jouer la finale. Malgré sa défaite (40-34), l’aîné des frères Lambert s’est qualifié grâce à un meilleur goal average qu’Alexis Inchauspé (-4 pour Lambert et -17 pour Inchauspé).
Pour son premier championnat en Elite pro, Ion Iturbe fait forte impression, même lui n’y croyait pas : “si on m’avait dit depuis le début que j’aurais été en finale j’aurais signé de suite”. Malgré sa victoire ce samedi face à son futur adversaire, Ion Iturbe ne vend pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Le trinquet sera différent et il aura tout de même dû batailler face à un Laurent Lambert accrocheur. Ce dernier aura même mené une partie de la rencontre. Les deux joueurs se sont tenus au coude à coude jusqu’à la fin (34-34) mais Ion Iturbe aura su être plus tranchant sur la fin avec un dernier but gagnant (40-34). Le sixième au total. Moins précis au but qu’à l’accoutumée, Iturbe se sera fait une petite frayeur, comme il le confiait après la partie : “si on n’a pas le bon but on peut se faire peur et aujourd’hui je me suis fait peur”.
GROUPE A
GROUPE B