L’épidémie de Covid-19 qui touche actuellement le pays impacte également le monde de la pelote basque. Vendredi, à travers un communiqué, le président de la Fédération française de pelote basque annonçait la suspension de toutes les compétitions. Il a répondu à nos questions.
Les compétitions sont-elles reportées ou annulées ?
Lilou Echeverria : Pour moi, pour l’instant, elles sont reportées. Je travaille actuellement sur le calendrier des Championnats de France de main nue Elite pro, avant de me pencher sur les compétitions amateurs et la Grande Semaine. J’ai deux scénarios possibles. Premier scénario : on attend la grande vague du virus et si jamais on a le feu vert de l’État dans quinze jours ou trois semaines, on pourra commencer assez rapidement le championnat, d’une façon un peu plus courte pour terminer comme prévu fin avril ou début mai. Sinon, l’autre solution, sera de jouer à partir du 9 juillet et en terminant pour les fêtes de Bayonne le 2 août. Ce ne sont que des hypothèses, il n’y a rien de fait. Il faut que ce soit quelque chose qui tienne la route. Si tout cela n’est pas possible, ce sera une année blanche pour cause de force majeure.
Quelle(s) conséquence(s) ont ces suspensions de compétition au niveau de la Fédération et de la pelote en général ?
L.E : La première conséquence est économique. Sportivement, on s’adaptera. Je ne sais pas comment cela va se passer. Financièrement, la Fédération pourra tenir un certain temps, grâce à une gestion qui a été rigoureuse. Je dis toujours qu’il faut faire attention, qu’il ne faut pas vivre sur la corde raide si l’on peut et cela me donne raison aujourd’hui. Cela va nous permettre de faire face pendant quelques mois.
Les joueurs peuvent-ils toujours s’entraîner ?
L.E : En ce qui me concerne, j’ai fermé le trinquet Moderne de Bayonne. Jusqu’à la semaine dernière, les joueurs pouvaient encore s’entraîner à quatre mais après les annonces du gouvernement j’ai décidé de fermer le trinquet. Il n’y a plus d’entraînements. Concernant les privés, je n’ai pas la main dessus. Tout ce qui est entraînements et compétitions gérés par la Fédération, on arrête tout. Mon mot d’ordre est de rester à la maison. Le sport, normalement, c’est la santé. Il ne faut pas qu’il devienne porteur de maladie. C’est une situation que l’on n’a jamais connue.
Combien de temps va durer la suspension des compétitions ?
L.E : On ne sait pas du tout mais je crois qu’il faut mettre les choses dans une valeur d’échelle. Pour moi la première de toute, qui prime sur tout, sur l’argent, sur le sportif, c’est la santé.