Joueuse de pala, récente championne du monde au Chili, Maritxu Chapelet-Housset joue ce soir au mur à gauche d’Hendaye. Aux côtés d’Argia Olçomendy, elle participe au Laboral Emakume Master Cup, un tournoi de pelote à main nue féminine par équipes, organisé au Pays Basque Sud.
Que pensez-vous de l’organisation d’un tournoi de main nue féminine ?
Maritxu Chapelet-Housset : Apparemment cela fait plusieurs années qu’il y a ce tournoi de l’autre côté et c’est la première fois cette année qu’ils invitent des joueuses du Pays Basque Nord. Je trouve que c’est très bien d’avoir ouvert ce tournoi. Après, ça ne s’est pas beaucoup su. Moi, par exemple, je l’ai su très tard. J’ai appelé alors que les poules étaient déjà faites mais j’ai quand même demandé s’il y avait un moyen d’être intégré. Ils ont fait l’effort. C’est très bien de proposer une spécialité qui se pratique beaucoup plus de l’autre côté à nous aussi. Même si au final il n’y a pas beaucoup de joueuses qui se sont inscrites.
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous inscrire ?
M. C-H : Je joue à la pelote de tennis depuis que je suis toute petite, à la main nue tennis, avec mes frères, avec mes enfants donc j’ai l’habitude entre guillemets. J’aime bien jouer à la main nue, à la tennis, ce qui n’a rien à voir mais je me suis dit qu’en m’inscrivant à ce tournoi là je risquais de prendre du plaisir à jouer donc j’ai voulu essayer.
Comment vous êtes-vous préparée pour ce tournoi ?
M. C-H : On ne s’est pas beaucoup préparées car on a su tard qu’on allait jouer. Du coup les poules étaient déjà faites. On a fait trois entraînements avec ma partenaire Argia Olçomendy. On a été taper une fois avec mon fils et mon frère qui sont des joueurs de pelote, pour essayer la pelote et savoir si au niveau de la main ça ne ferait pas trop mal. On a un peu peur de ne pas tenir les deux parties comme on n’a pas l’habitude de jouer à main nue. On a fait des protections mais c’est notre peur.
On a voulu essayer la pelote, prendre des marques au but mais au final on a tapé très peu. On avait peur de s’abîmer la main, on voulait la garder assez fraîche pour ce soir. En mur à gauche, pour les femmes, ça se joue en 18 points. C’est un peu moins que les hommes [ils jouent en 22 points – ndlr] mais on enchaîne les deux parties de poule le même soir.
Petite, vous aviez joué à la main nue. C’est un peu un retour à vos premières amours ce tournoi ?
M. C-H : Oui c’est un peu ça. J’adore jouer à la main nue, même à la tennis. Ce sont vraiment d’autres sensations de taper avec la main. Moi je suis très contente, j’ai hâte d’y être. Si ça se trouve on ne va pas du tout s’amuser parce qu’on va être trop dominées. Je ne sais pas du tout parce qu’on ne se rend pas compte du niveau des autres. En tout cas il me tarde d’y être et on verra bien.
Pensez-vous que la main nue pourrait se féminiser davantage ?
M. C-H : Nous, au Nord, on a beaucoup de joueuses mais de pala. Pour démocratiser et développer la main nue, il faut accepter pour une femme que la main soit endolorie, un peu déformée. Quand on voit la main des manistes… Je pense que le frein à son développement ça peut être ça. Après, si on prend ça dès le départ avec de bonnes protections, ça pourrait théoriquement se développer mais je pense que ça serait difficile. Les filles, on s’amuse aussi bien à pala qu’à main nue, voire plus. C’est quand même plus adapté comme on a moins de force et de vitesse. Et il faudrait que ce soit impulsé par certaines personnes.
Plus d’infos sur le tournoi ici (en basque et en espagnol)